Le scandale généré en 2013 autour de la viande de cheval a eu un impact considérable sur le marché des produits élaborés surgelés, pendant plusieurs années.
Dans un contexte international très tendu,  la démarche « Food Fraud » doit être un réflexe à adopter pour toute entreprise de l'alimentaire. Pour autant, sera t-elle suffisante pour se protéger des fraudes alimentaires ? Un éclairage délivré par Valérie Bedouet, fondatrice de Quali’Confiance.

La démarche « Food Fraud » plus que jamais d’actualité

Cela fait bientôt 10 ans que la « crise du cheval » a déferlé sur l’Europe ! Bien que ses effets collatéraux aient été dans certains cas dramatiques, cette crise aura permis aux entreprises du secteur de l’alimentaire, d’accroître leur niveau de vigilance en matière de fraude.

La fraude alimentaire, définie comme « acte délibéré ayant pour objectif un gain économique », peut porter sur les ingrédients, les emballages, les étiquettes, les produits alimentaires eux-mêmes, voire sur les informations les concernant. Elle représente une menace pour la santé publique et elle est source de perte de confiance des consommateurs.

Les propriétaires des référentiels de certification en sécurité des aliments, l’ont bien compris ! Ils ont sensiblement augmenté leur niveau d’exigence sur cette thématique ces dernières années. Ainsi, nombre d’acteurs de la chaîne de l’alimentaire, ont entrepris des démarches « Food Fraud ». Autrement dit, ils ont mené des analyses de risques formalisées pour connaître leur niveau de vulnérabilité à la fraude, en vue de mieux s’en prémunir.

Parmi les critères pris en compte pour réaliser ce type d’analyse, figurent bien entendu les facteurs économiques. Or, force est de constater la présence de fortes tensions sur les marchés d’approvisionnement en matières premières agricoles et industrielles depuis plusieurs mois. Ce à quoi s'ajoute la flambée des prix de l’énergie, renforcée par les incertitudes portant sur l'Ukraine et la Russie !

Un vaste terrain de jeu est donc naturellement ouvert aux fraudeurs, dont l’imagination est toujours plus fertile… Il est de fait urgent pour les équipes Food Fraud d’actualiser leurs évaluations des risques, à la lumière du contexte international incertain !

Pour autant, cela sera-t-il suffisant pour se prémunir de nouveaux scandales en lien avec la fraude alimentaire ? La question reste ouverte mais dans tous les cas, les entreprises devront très certainement allouer des moyens complémentaires pour limiter tant que possible les risques. Cela passera notamment par des plans de contrôles renforcés sur les intrants, avec ciblage des fraudes les plus probables au regard de l’évolution des cours et des pénuries marchés !

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Un mot sur Quali'Confiance : Forte d’une solide expérience en industrie alimentaire et ancienne directrice qualité du groupe Toupargel, Valérie Bedouet a créé le cabinet Quali’Confiance pour accompagner les entreprises dans la sécurisation de leurs approvisionnements et circuits, grâce aux audits fournisseurs et prestataires de services. Elle les aide aussi à anticiper et à gérer les crises, en organisant leur préparation par temps calme et par sa présence sur le pont lorsque la tempête surgit. Pour en savoir plus : qualiconfiance.com