On vous propose un petit décryptage du reportage sur les surgelés, diffusé hier au JT de 13 heures.

La chaîne du groupe France Télévision a diffusé jeudi au JT de 13h un micro reportage traitant la question « les légumes surgelés sont-ils bons pour la santé ? ». Objectif pour le moins ambitieux, a fortiori pour un format ne dépassant pas les 3 minutes 30… Tout serait donc parti d’une interrogation d’une consommatrice exprimée sur la plate-forme de France Info : « Nous achetons des surgelés. Est-ce meilleur ou moins bon pour la santé que les produits frais ? ». À partir de là, on retrouve directement l’équipe dans une usine de Gelagri, en compagnie de Regis Pennarun, directeur marketing et développement, qui résume les grandes étapes du process, en insistant sur le délai très court entre récolte et surgélation. Discours efficace du professionnel, alors que le reportage enchaîne les gros plans, pas forcément les plus valorisants, sur la ligne de production des épinards. Mais c’est de bonne guerre et surtout le message du professionnel est bien restitué.

 On poursuit avec une séquence très intéressante en compagnie de Karine de La Rouère, diététicienne et nutritionniste, interrogée sur la comparaison entre les différents modes de conservation des haricots verts, sur le plan nutritionnel. Là aussi, la réponse de la spécialiste joue clairement en faveur d’une bonne image des légumes surgelés.

Cela se gâte quand même un peu à la fin du reportage, lorsque l’équipe du reportage demande à l’association foodwatch de décrypter le contenu des étiquettes de trois poêlées de légumes. La séquence met ici l’accent sur le bilan très critique d’une des références, au regard du nombre d’additifs présents sur l’étiquette. On termine donc sur un message très sectaire, certes positif sur le brut, mais implacable sur l’élaboré et le transformé. Encore une fois la preuve que même si la technologie a le vent en poupe en ce moment, l’avenir de l’élaboré surgelé ne peut s’envisager en France que sous l’angle du clean et de la transparence absolue.

Pour visionner le reportage, c'est par ici