picture

Alors qu'on annonce des pertes colossales pour l’ensemble des grossistes et fabricants,  la CGI, le Geco Food Service et l'Ania sollicitent les pouvoirs publics pour la mise en place de mesures concrètes de soutien

On évoque un manque à gagner astronomique pour les acteurs de la restauration en 2020. La perte avoisinait déjà les 9 md € de chiffres d’affaires rien qu’à la fin du mois d’avril. Les médias grand public en ont nettement moins parlé mais c’est aussi une catastrophe pour tous les fournisseurs de la restauration, qu’ils s’agissent des grossistes comme des fabricants de l’agroalimentaire, et plus particulièrement tous ceux qui ont fait du Food Service leur cœur de métier. Aux dires de l’Ania, ces entreprises situées en amont de la restauration ont enregistré depuis le 15 mars, entre 50 et 100 % de perte de chiffre d’affaires. D’autant que depuis le 2 juin, date de la réouverture des restaurants, cafés et bars, la reprise de l’activité s’annonce lente et difficile. « Notre prochain défi est de faire face au manque à gagner d’une saison touristique 2020 qui sera au plus mal et dont l’estimation de la perte potentielle est de 4,4 milliards € de chiffre d'affaires en restauration », évoquait fin mai Laurent Repelin, président du Geco Food Service. Pour corser le tout, les perspectives de reprise restent très sombres sur certaines branches de la restauration. La restauration scolaire, universitaire ou d’entreprise ainsi que l’événementiel restent totalement à l’arrêt. Et selon l’Ania, aucune amélioration significative de la situation n’est envisagée avant la rentrée de septembre voire, pour le tourisme et l’événementiel, le printemps 2021.

Des mesures de soutien nécessaires

Pour les fournisseurs du Food Service, faute d’avoir pu bénéficier du plan de soutien du 14 mai dernier, la situation est extrêmement préoccupante.C’est pourquoi, au vu des mesures du projet de loi de finances rectificative,  les organisations professionnelles représentant les fournisseurs du Food Service (la CGI, le Geco Food Service et l'Ania) estiment que le compte n’y est pas. Elles réclament des mesures concrètes de soutien pour les entreprises de l’amont des secteurs de l’hôtellerie, restauration, tourisme et évènementiel. Parmi ces mesures demandées, on citera notamment :

- Le bénéfice des mesures accordées aux secteurs de l’hôtellerie, restauration, tourisme et hôtellerie, dans le cadre du plan de soutien du 14 mai ;
- L’accès à ces aides pour les entreprises ayant perdu plus de 50% de leur chiffre d’affaires depuis le 15 mars ;
- Le maintien d’un régime préférentiel de chômage partiel afin de préserver l’emploi et la capacité de ces entreprises à tenir dans la durée, le temps que la reprise de l’hôtellerie, restauration, tourisme et hôtellerie soit effective.