picture L'origine des ingrédients, qu'ils soient bio ou non, est un critère qui monte énormément en puissance aujourd'hui sur les pots, pour se différencier au sein d'une offre qui accueille aujourd'hui de nombreuses marques, petites comme grandes.

Naturalité, local, bio, les glaces explorent plus que jamais les leviers qui tirent l’ensemble des marchés alimentaires. Tour d’horizon des initiatives à suivre cette saison.

 

 

 

 

 

 

 

Les consommateurs veulent consommer moins, mais mieux. Et ce n’est pas qu’une simple intention, ils passent à l’acte. Ainsi, 97 % des Français consomment désormais des produits bio au moins une fois par semaine. Autre chiffre marquant selon Nielsen : en GMS, les ventes de PGC-FLS ont progressé de 2,2 % en valeur pour les PME sur l’année écoulée alors que les grands groupes font grise mine (+ 0,4 %). Reflet de l’engouement pour les marques, souvent régionales, et donc jugées comme plus proches des consommateurs.

Source indéniable de valorisation, cette tendance s’observe dans la plupart des rayons alimentaires, jusqu’au rayon des glaces où les grandes marques ont pourtant pignon sur rue.

Premier signe de changement : le développement de l’offre bio. Certes, partant de rien ou presque, les évolutions du segment sont époustouflantes, mais au-delà, la prolifération des bacs et pots portant le label AB est un signe que les Français attachent de l’importance à la naturalité des produits, notamment des glaces qui ne jouissent pas de la meilleure image du point de vue des ingrédients mis en œuvre.

 

Les voyants au vert pour le bio

Après le lancement réussi de Carte d’Or bio dont la gamme compte désormais 6 références et l’arrivée remarquée de What the French, le bio fait des émules. L’Angelys a vu les ventes de glaces bio doubler l’an dernier et entend encore gagner du terrain cette année. Prolainat, filiale d’Andros Surgelés, propose aussi une gamme de bacs (6 sorbets et 4 crèmes glacées) sous la marque Mon bio gourmand élaborée à partir d’ingrédients français le plus possible (lait, œufs et crème) et de fruits tous cultivés dans l’Hexagone. Autre intervenant à passer au vert : Glaces de Lyon. Après avoir obtenu la certification pour son atelier isérois, l’artisan glacier lance 5 recettes (les classiques pour commencer) en pots de 460 ml. 

Au côté du bio qui a le vent en poupe, l’origine et le local sont aussi deux leitmotiv en alimentaire qui prennent sens au rayon des crèmes glacées et des sorbets. Soit via l’origine des matières premières, soit via le lieu de fabrication, voire les deux en même temps. C’est le cas par exemple d’Otantic qui met en avant sa situation géographique privilégiée au pied du massif des écrins et l’utilisation de l’eau de source des Moulettes pour l’élaboration de ses sorbets !

Alpérel de son côté relance sa gamme de pots de glaces bio sous une nouvelle identité, en l’enrichissant au passage de nouvelles recettes. Une démarche qui matérialise aussi le nouveau départ de l’entreprise après un incendie qui avait ravagé ses ateliers de production l’été dernier.

 

La glace s’invite à la ferme

Après le miel, l’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg se lance aussi dans les glaces via la Compagnie laitière des glaces paysannes dont il est le président. Baptisés Glaces La Mémère, les produits sont fabriqués à la ferme et sont bio. Une seule exploitation est contractualisée pour l’instant mais l’objectif est de développer la démarche rapidement pour faire connaître les glaces fermières aux citadins. Arnaud Montebourg n’est toutefois pas le seul à se lancer dans la glace fermière. Connu pour ses fromages et ses yaourts bio, le réseau de producteurs « Invitation à la ferme » enrichit son catalogue avec des glaces. Les huit recettes disponibles en pots de 450 ml ont été élaborées avec le MOF Jean-Jacques Borne, selon le cahier des charges du réseau qui interdit colorants et arômes. Pour le démarrage, seule la ferme de Ker Brégère au Sud de Rennes va transformer une partie de son lait et de sa crème en glace mais d’autres producteurs de lait pourraient se laisser séduire par cette façon de vendre en circuit court pour valoriser leur production.

 

Les nouveautés en images


img-p34-216-2.jpg