Le dernier rapport d’IRI GIRA Food service confirme la poursuite de la reprise du marché de la consommation hors domicile, malgré une fin d’année compliquée.
Selon le dernier rapport de IRI GIRA Foodservice, la consommation hors domicile en France aurait pesé près de 87 milliards d’euros en 2018. Dans le détail, près de 76 milliards sont concentrés sur le secteur de la restauration hors foyer (regroupant commerciale et collective) et les 11 milliards restants se répartissent sur les circuits impulse (ce dernier regroupant boulangeries, viennoiseries, pâtisseries, magasins de proximité, ambulants et saisonniers ou encore les stations-service). Au global, le rapport recense environ 260 000 points de restauration en France.
Après une très bonne année 2017, IRI GIRA évoque pour 2018 une hausse de la fréquentation de +1.2 % ainsi qu’un chiffre d’affaires en progression de + 2.9 %. Tous les indicateurs confirment donc que la croissance du marché Food Service se précise bien, soutenue par une modification profonde des comportements alimentaires. « Les occasions et les motivations de faire appel au Food Service sont de plus en plus nombreuses, allant de la pure fonctionnalité à l’expérience la plus complète », explique Virginie Pernin. la chef de projet chez IRI GIRA Foodservice
Une fin d’année chaotique
La progression du hors domicile est d’autant plus nette que la fin d’année a été profondément perturbée par les évènements conjoncturels. On pense bien sûr aux gilets jaunes qui ont pesé sur le niveau de fréquentation des établissements, mais les grèves et la météo ont été également de la partie. L’autre élément que met en relief le rapport, c'est l’éclatement du nombre de visites, notamment sur les nouveaux instants de consommation en vogue sur le hors domicile. Petits-déjeuners, snacking en dehors de repas, « after work » sont autant de prises alimentaires qui sont sensiblement montées en puissance l’année dernière. Une évolution majeure, mais qui profite essentiellement aux nouvelles formes de restauration comme la rapide mais aussi bien sûr la restauration livrée. En revanche, les formes plus traditionnelles de restauration semblent moins favorisées par ces nouvelles habitudes de consommation.
Autre point mis en avant dans ce rapport 2019, le poids grandissant du numérique et des réseaux sociaux dans la visibilité et la notoriété des établissements : « Pour chaque restaurateur qui souhaite préserver "sa part d’estomac", il est devenu crucial de se différencier, d’être "instagrammable", "likable", de raconter une histoire, et ainsi de proposer une expérience "premium" valorisante pour le consommateur. Une adaptation qui induit des mesures et un coût qui peuvent peser sur les ratios économiques ! » indique Virginie Pernin,
Vers un nouvel équilibre ?
Pour IRI GIRA Foodservice, le marché s’achemine lentement mais sûrement vers un nouvel ordre « dont les contours restent encore à écrire ». Avec pour les opérateurs la nécessité d’une part de mieux répondre aux exigences un client plus engagé dans ses actes de consommations et en attente de personnalisation. Deuxième enjeu : le besoin de mettre en place une offre rentable qui capitalise sur des produits à valeur ajoutée, les technologies et les nouvelles sources d’approvisionnement. L’analyste estime enfin qu’à l’horizon 2020, le marché devrait gagner encore 250 millions de repas. Sachant qu’en moyenne, les Français prennent désormais plus de 10 repas à l’extérieur par mois.
Pour en savoir plus sur le Rapport Foodservice France 2019 : gira@girafoodservice.com