picture Vaste campagne d'affichage dans les gares LGV de la Sncf en septembre...

L’acteur du marché de la restauration livrée veut étendre sa couverture en France tout en officialisant la création d’une centrale d’achat pour les restaurateurs.

L’actualité estivale a été chargée pour Deliveroo. Ses prises de parole ont démarré début juillet lorsque la marque de livraison de repas a annoncé dans un communiqué de presse qu’elle allait s’étendre de manière ambitieuse en France au cours du second semestre 2019. L’expansion en question devrait avoir pour conséquence d’offrir à plus de 4,2 millions d’habitants l’accès au service de livraison de plats de l’enseigne britannique. Deliveroo deviendrait alors accessible à un tiers de la population française, représentant près de 21 millions d’individus. Elle a profité de cette prise de parole pour rappeler l’analyse économique faite par Capital Economics qui a estimé à 438 millions d’€ le chiffre d’affaires supplémentaire 2018 généré pour le secteur de la restauration en France. Elle estimait aussi que les activités de livraison en France devraient créer environ 34 000 emplois d’ici 2020. Une annonce qui a justifié celle, courant août, de son retrait d’Allemagne au profit de marchés plus porteurs – dont la France bien entendu – et où la concurrence est moins agressive. En Allemagne, Lieferando, détenu par le néerlandais Takeaway, est leader.

Lancement d’une centrale d’achat pour les restaurateurs

Le 23 juillet, Deliveroo annonçait le lancement officiel d’une centrale d’achat permettant aux restaurants d’acquérir des produits alimentaires et des fournitures à des prix réduits grâce à des accords négociés par Deliveroo avec ses fournisseurs partenaires de Rungis. Ce nouveau service, mis à l’essai par Deliveroo depuis plus d’un an au Royaume-Uni et en France, permettrait aux restaurants d’économiser plus de 20 % sur leurs factures denrées. Certains petits restaurants indépendants économiseraient même jusqu’à 40 % sur les denrées tout en améliorant la qualité de leurs produits. Pour l’instant, ces derniers vont des légumes à l’épicerie en passant par la viande, ainsi que les produits d’entretien et les produits d’emballage. Le communiqué de presse s’étaye de témoignages enthousiastes des co-fondateurs de Poke Me qui affirment avoir économisé 18 % sur le coût matière fruits & légumes et 20 % sur les produits secs. Même chose pour Jérémie Dastain, co-fondateur d’Elgi, enchanté de n’avoir plus de problèmes de sourcing et de disposer de davantage de cash ou encore du responsable achat du groupe Mamma Roma qui constate un gain de 19 % depuis qu’il a recours à ce nouveau service. Au Royaume-Uni Deliveroo ne se contente pas de proposer seulement des matières premières et négocie déjà pour certains de ses partenaires des tarifs d’électricité avantageux. Et on peut donc, à juste titre, se demander si demain, l’achat et la location de matériel ne seront pas à l’ordre du jour également. A suivre...

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Selon la dernière étude de Food Service Vision (Revue Stratégique de la Livraison – 2019), la livraison est devenue l’un des plus gros pourvoyeurs de croissance de la restauration. En 2018 par exemple, elle a permis de générer à elle seule 1 % de croissance du chiffre d’affaires du marché de la restauration commerciale, principalement sur le dos de la GMS (photo : Mikael Buck / Deliveroo)