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Un an après l’entrée en vigueur de la loi EGAlim, l’Agence Bio dresse un bilan positif dans son enquête CSA Research. Deux tiers des établissements de restauration collective ont déjà introduit du bio.

La dynamique semble bel et bien enclenchée autour du développement du bio en restauration collective. Selon les résultats de l’enquête annuelle réalisée par CSA Research pour l’Agence Bio, le marché a progressé de 28 % l’an passé pour atteindre 320 M€. Une progression plus vive encore qu’en grandes surfaces. Sur les deux tiers des établissements proposant du bio à leurs convives, tous n’avancent pas à la même allure. La restauration scolaire est une vraie locomotive avec 86 % des cantines qui ont déjà introduit des produits bio dans leurs menus, loin devant le secteur du travail (58 %) ou celui de la santé et du social (38 %).

L’évolution notable mise au jour par ce baromètre : la généralisation de plats ou de menus 100 % bio et non plus seulement de quelques éléments isolés (yaourt, fruit ou viande). 64 % en effet des établissements déclarent proposer des plats entièrement biologiques. Ce qui est évidemment un « Plus » pour communiquer sur le bio auprès des convives.

Côté produits, le frais est toujours largement privilégié. Par exemple, 82 % des restaurants collectifs utilisent des légumes bio frais contre seulement 47 % en surgelés. Les produits carnés surgelés ne sont utilisés que par 15 % des établissements et le pain par 4 %. Autant dire que les fabricants de surgelés ont encore du travail pour conquérir les cantines.

Ce en quoi la loi EGAlim peut les aider. D’abord parce que, sans passer par le surgelé ou l’épicerie, il sera difficile pour les établissements de rentrer dans le cadre des 20 % d’achats bio d’ici 2020. Ensuite parce que certaines catégories de produits surgelés existent en bio et peuvent répondre aux contraintes budgétaires de la restauration collective, les pâtes farcies par exemple, le pain ou les pâtisseries. Enfin parce que le surgelé permet aussi de répondre à l’attente des utilisateurs en matière d’approvisionnement local. Difficile en effet de proposer des haricots ou des carottes bio françaises toute l’année en frais… en surgelés si !

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