Quantité et origine des fruits sont les deux principaux leviers utilisés par les fabricants pour remettre le sorbet au cœur des coupes glacées. Et la cueillette 2020 est d’ores et déjà un excellent cru.
Icônes de la naturalité et du mieux manger, les fruits reviennent en force au rayon glace. Il y a quelques saisons encore, au nom de l’ultra-gourmandise qui reste un driver fort de la catégorie, chocolat, caramel et peanut butter trustaient la quasi-totalité des innovations glacées. Désormais, les fruits ont aussi une belle place parmi les nouveautés de la saison 2020. « Dans l’univers de la glace, la quête de mieux manger n’exclut pas nécessairement la gourmandise et le plaisir qui demeure en première ligne des attentes consommateurs. Les fruits ont tout à fait leur place, à condition de jouer la carte de la transparence et de l’origine », analyse François Richard, directeur marketing et innovation chez Erhard.
Le plein fruit fait le plein
Une chose est sûre, les sorbets d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’hier ! Le « plein fruit » (qui selon la réglementation impose un taux minimum de fruits de 45 %) s’impose désormais comme le nouveau standard des linéaires. Mais les fabricants, pour se différencier encore et toujours, vont à présent plus loin encore avec des teneurs en fruits très élevées. Chez L’Angelys, par exemple, les sorbets affichent de 60 à 70 % de fruits, et jusqu’à 80 % pour la mirabelle. « Il ne s’agit pas de rajouter des fruits pour rajouter des fruits, mais de chercher à proposer aux consommateurs un résultat glacé le plus savoureux et le plus fidèle possible au goût et à la couleur d’origine », argumente Denis Lavaud, patron de la PME.
Dis mois d’où tu viens
Autre sillon creusé par les fabricants : l’origine. Les consommateurs veulent savoir ce qu’ils achètent et privilégient de plus en plus les ingrédients français. Qu’à cela ne tienne ! Le cassis est dorénavant de Bourgogne, les poires viennent des Coteaux du Lyonnais et le melon de Cavaillon. Les intervenants ont en effet effectué un gros travail de sourcing pour s’approvisionner en France et mettre en avant l’origine des fruits sur les emballages. Erhard propose une large gamme de sorbets « tracés » qu’il décline aussi en minicups (2 x 150 ml) dans un emballage différenciant. Carte d’or, de son côté, déploie ses sorbets premium Intenses en pots. Lancée en exclusivité chez Leclerc l’an passé, la gamme accueille une nouvelle recette (Abricot bergeron de la Vallée du Rhône) et compte 4 références. « L’objectif est de renforcer l’ancrage de la marque sur le territoire français avec des recettes riches en fruits et des origines clairement identifiées », précise Hélène Pillon, chef de marque Carte d’or.
Häagen Dazs met de la crème
Pour mettre les fruits à l’honneur, Häagen Dazs a choisi un autre chemin que celui de l’origine et de la teneur en fruits. « Nous souhaitions nous inscrire dans la tendance tout en capitalisant sur les forces, la qualité et l’identité de Häagen Dazs », explique Bérengère Dupui, directrice marketing chez General Mills. La marque propose ainsi 2 crèmes glacées aux fruits misant à la fois sur l’onctuosité et le caractère rafraîchissant des fruits : citron/coulis de mandarine et pêche blanche/coulis de framboise. En parallèle, deux sorbets plus classiques (mangue et framboise) viennent enrichir l’offre fruitée Häagen Dazs mais toujours avec un taux de foisonnement très bas et une intensité en bouche… deux promesses fortes à laquelle la marque reste attachée.
Les nouveautés en images
Unilever lance en exclusivité chez Système U des bâtonnets enfants 100 % fruits.
Häagen Dazs place 2020 sous le signe du fruit avec 2 sorbets et 2 crèmes glacées originales en pot et minicups.
Carte d’Or renforce son ancrage hexagonal via sa gamme de sorbets qui affichent leur origine.
Erhard sort des sentiers battus pour séduire les amateurs d’agrumes avec une recette Orange sanguine & pamplemousse rose.
Froneri décline sa gamme de bâtonnets OASIS en bio, avec les recettes framboise citron et mangue passion.