picture

Dans une note adressée aux pouvoirs publics, la CGI évoque plusieurs mesures à mettre en place pour garantir le redémarrage et la pérennité de l’activité des distributeurs de la restauration.

Sur le marché de la restauration hors domicile, les grossistes ainsi que le cash & carry  représentent plus de 70 % de l'approvisionnement alimentaire (tous produits confondus). Leur chiffre d'affaires annuel est estimé à plus de 21 milliards d'euros (source GIRA). Or la chute brutale de l’activité depuis le début du confinement induit un manque à gagner astronomique pour le secteur. En outre, le manque à gagner s’accompagne de pertes de stocks importantes (dans la mesure où les grossistes portent souvent le stock de leurs clients). Sans oublier les montants d’impayés importants en raison du contexte actuel. C’est dans ce contexte que la CGI, qui fédère notamment la branche des grossistes spécialisés en RHD, a formulé auprès du gouvernement un plan de relance de l’activité. ce dernier inclut un certain nombre de mesures d’urgence :

 

Sur le plan social

Déjà sur le plan social, comme l’explique Philippe Barbier, président de l’organisation professionnelle. « La première préoccupation aujourd’hui, c'est la reprise d'activité avec le maximum de salariés. Toutefois, cette reprise sera lente et progressive et il est impossible à ce stade d'anticiper le comportement de la clientèle et l'évolution de la pandémie dans les mois qui viennent. Les entreprises ont donc besoin de souplesse et de pouvoir adapter leurs effectifs très rapidement en fonction de l'évolution du marché en évitant tant que possible de recourir au licenciement ». Dans ce sens, la CGI demande, qu'au moment de la reprise et jusqu'au 31 décembre 2020, soient mises en place deux mesures : une exonération totale des charges sociales ainsi que le maintien du dispositif de chômage partiel, aux mêmes conditions de prise en charge, pour y faire appel en cas de nécessité conjoncturelle.

 

Sur le plan fiscal

Cette fois sur le plan fiscal, le plan de relance de la CGI sous-entend l’exonération de la contribution économique territoriale dite CET, qui se compose de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). « Déjà la taxe CFE étant basée sur une valeur foncière, elle ne tient donc pas compte de la perte liée à l'activité et pénalise d’autant la trésorerie. En outre, dans les bases de calcul de la CVAE, il faut prendre en compte l'effet Covid 19 en incluant une mesure dérogatoire pour 2020 », commente Philippe Barbier.

 

Une subvention sur la perte de stock

Par ailleurs, l’organisme fédérant la branche de commerce de gros demande également la mise en place d’une subvention sur la perte de stock alimentaire. Cette subvention serait calculée sur le montant des pertes subies pendant la période de fermeture des établissements de la RHF et pourrait prendre la forme d'un crédit d'impôt.

« Compte tenu de l'ampleur de la crise que les grossistes traversent actuellement, il nous paraît essentiel de pouvoir obtenir en leur faveur un accompagnement massif de l'État au même titre que les acteurs des hôtels, cafés, restaurants, hôtellerie de plein air et évènementiel. A défaut, ces grossistes ne seraient plus économiquement en mesure d'accompagner leurs clients au quotidien, au moment crucial du redémarrage d'activité sur leurs stocks, le crédit interentreprises et leur approvisionnement », conclut le président de la CGI.