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Évoluant habituellement à l’ombre du frais, le snacking salé surgelé prend de l’assurance, à la faveur de la crise sanitaire et des innovations des marques.

À toute chose malheur est bon ! Tandis que le secteur du food service continue de subir les conséquences de la crise sanitaire, le retail tire son épingle du jeu… La COVID a même redonné des couleurs à certains rayons dont le surgelé fait partie. Habituellement assez stables, les ventes du linéaire grand froid avaient déjà bondi de 40 % lors du premier confinement. Et la deuxième vague a également été favorable.

Et le dynamisme du segment des petits repas surgelés prouve que l’appétit des consommateurs pour les repas « sur le pouce » demeure même en mode « confiné ». En cumul annuel mobile à fin octobre selon les données Iri, ce segment a vu ses volumes croître de 7 %, tiré par le snacking (+11 %) tandis que, logiquement, les produits apéritifs progressent plus modérément (+2 %).

Un vent chaud souffle sur les snacks

Outre le transfert d’une partie des repas du hors domicile vers le domicile, le snacking surgelé profite aussi de l’engouement des Français pour les snacks chauds. En effet, sur 2019, avant même la pandémie, les ventes de sandwichs et de salades au rayon traiteur LS se sont tassées (+ 1,8 % et + 1,2 % respectivement en valeur en CAM à fin février 2020) tandis que les box ont toujours le vent en poupe (+ 6,6 %).

Ça tombe bien car le chaud est bien la carte maîtresse du grand froid ! Sur les 12 derniers mois, les burgers ont progressé de 6 % et les pains fourrés type Bun’s de 4 %, sans oublier les nuggets qui ont enregistré un joli + 8 %. De quoi redonner le sourire aux fabricants et confirmer la pertinence de ce type de produits en surgelés.

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Les deux confinements ont clairement profité au segment du snacking surgelé, qui peut aussi s'appuyer sur l’engouement croissant des Français pour les snacks chauds.

Sortez sans couvert

Parmi les tendances, il faut souligner l’apparition de tapas. À mi-chemin entre l’apéritif et le plateau-repas, ces assortiments ont l’avantage d’être polyvalents. Magda mise sur les légumes avec ses Végé’tapas. Le fabricant propose des cromesquis à base de champignons ou de légumes en tempura. Version tapas toujours, le spécialiste des produits de la mer Pescanova a récemment lancé un plateau à base d’encornet et de poisson panés et frits.

De son côté, Charal étoffe sa gamme de burgers avec l’une de ses recettes phares du rayon boucherie déclinée en surgelé. Le BBQ burger se réchauffe en seulement 1 min 20 au micro-ondes et vise notamment les jeunes. Oriental Viandes aussi vise les jeunes avec ses nouveaux popcorns de poulet dont le nom évoque bien la petite taille des bouchées panées à picorer.

Déjà présent sur le segment du snacking avec ses fameux Bun’s, McCain fonde beaucoup d’espoir sur son nouveau produit inspiré de la poutine, à base de frites et de sauce, pour développer la catégorie et recruter de nouveaux consommateurs.

« Nous sommes convaincus qu’il y a du potentiel en surgelé pour développer la catégorie snacking comme cela a été le cas en frais ces dernières années. Street Fries va nous permettre d’initier une nouvelle dynamique de la catégorie et générer un regain d’attractivité », explique Nicolas Schmitt, responsable marketing McCain. Et force est de constater que la gamme démarre bien avec plus de 600 000 packs vendus en seulement 3 mois et un taux de pénétration encourageant. « Avec la gamme Street Fries, nous proposons une offre attractive et nouvelle au rayon surgelé à destination des jeunes adultes qui ont envie d’un repas rapide et gourmand », souligne le responsable. Surtout, Street Fries est une offre individuelle. Un format encore peu présent en surgelé contrairement au frais et qu’il conviendra sans doute de muscler à l’avenir pour fidéliser les consommateurs en leur proposant une offre plus variée. Déjà, Buitoni semble avoir réfléchi à la question avec ses nouvelles Pizzettas en format individuel. Et d’autres marques suivront…

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