Le fabricant Ardo vient d'acquérir pour son site d'Ardooie deux nouvelles machines de tri optique, développées par l’équipementier Tomra Food.
Aujourd’hui, le groupe légumier Ardo réalise près d’un 1 milliard d’Euros de CA pour au bas mot 850 000 tonnes de produits transformés. Un volume colossal, pour lequel Ardo doit s’approvisionner auprès de quelque 3 500 agriculteurs répartis dans 8 pays européens. Avec toutes les problématiques de nettoyage et de tri à grande échelle que nécessitent ces légumes à peine récoltés, avant d’être transformés et conditionnés. Pour exemple, rien que sur le site historique du groupe, à Ardooie en Belgique flamande, des tonnes de carottes sorties de champs, sont ainsi déversées en continu par pleins camions sur les lignes de production. Dessablées et lavées plusieurs fois, il faut également les débarrasser de toutes leurs impuretés. L’élimination des corps étrangers se fait étape par étape comme l’explique Gillis Alliet, directeur de ligne de production : « On élimine d’abord des cailloux, puis un bassin de flottaison retient les particules flottantes ; enfin, un convoyeur élimine les fanes ». Une fois cette première étape terminée, interviennent ensuite, sur la ligne de production, les nouvelles machines de tri optique développées par l’équipementier Tomra Food. Dénommées (à juste titre) Sentinel II, elles identifient tout corps étranger restant, notamment les morceaux de pommes de terre, débris de plastique, épis de maïs.
30 tonnes à l'heure à absorber
Ces nouvelles trieuses optiques sont justement profilées pour diverses applications de tri alimentaire (fruits et légumes, pommes de terre, graines mais également viande et fruits de mer…). Elles s’appuient sur une nouvelle technologie basée sur des capteurs et des LED pulsées. Affichant des niveaux de performance inégalés aux dires du fabricant, la solution basée sur un système breveté d’éjection à haute vitesse, permet d’éliminer une large variété de défauts, de décolorations, de dommages et de produits hors calibres, tout en supprimant les corps étrangers, tels que les tiges, les épis de maïs, les pierres, le plastique, le verre, le métal, le bois, ou encore les matières animales. « Tout ce qui n'est pas reconnu et autorisé spécifiquement, est immédiatement éjecté. Ce n’est qu’après cette ultime étape que le flux de produits passera dans des calibreurs, puis les machines de découpe pour qu’enfin on expédie les commandes préparées et emballées chez nos clients aux quatre coins du globe », explique le responsable de ligne de production. Le rendement est intense sur la ligne, de l'ordre de 30 tonnes de l'heure, mais avec trois tailles de tri disponibles, le Sentinel II dispose d’une capacité de 40 à 200 tonnes de l’heure. De quoi rester dans la cadence !
L’équipement sera mis en avant sur le salon du CFIA à Rennes (stand 8 – C54.D53).