Selon la dernière étude du GEPV, il n’y a jamais eu autant de protéines végétales dans les rayons des grandes et moyennes surfaces.
Le GEPV (Groupe d’Étude et de Promotion des Protéines Végétales) scrute depuis 1989 le nombre de produits alimentaires contenant des protéines végétales. Ce vrai travail de fourmi fait tous les ans l'objet d’une étude bilan résumant les principaux faits marquants de l’année. Trente années d’observation qui permettent de montrer à quel point le marché des protéines végétales est en plein essor aujourd’hui. Alors qu’on recensait seulement 300 produits contenant des protéines végétales en 1989, ce chiffre dépasse les 5 400 produits en 2019, soit près de 20 fois plus. « Le marché des protéines végétales est en pleine expansion. Il s'élevait à 6,9 milliards € en 2013 et pourrait atteindre les 10 milliards € d’ici la fin de l’année » explique Marie-Laure Empinet, la présidente du GEPV.
Parmi les protéines végétales les plus utilisées, le blé et le soja arrivent en tête du podium. Suivent, le pois, la fève et le lupin. Si le blé et le soja restent encore les plus présents dans les produits alimentaires, le pois connaît pour sa part un vrai essor. On le retrouve ainsi dans près de 480 produits en 2019 alors que l’étude en recensait seulement 42 en 2001. « Les consommateurs cherchent à diversifier davantage leur alimentation. La grande variété et la complémentarité de l’offre en protéines végétales, répondent pleinement à cette demande du marché aujourd’hui » observe Marie-Laure Empinet.
Une poussée sur tous les rayons
L’essor des protéines végétales se ressent globalement sur la plupart des rayons. En tête, on retrouve sans surprise le rayon traiteur (qui concentre 22 % des produits), suivi par l’épicerie sucrée (18 %) et la BVP (17 %). Le rayon surgelé se hisse désormais à la quatrième place, suivi de près par le rayon épicerie salé (11 %) et les viandes-volailles-poissons (11 %). « Le végétal se développe dans tous les rayons même si on observe clairement un pic dans le rayon traiteur. Plus globalement, les produits végétariens et vegan sont de plus en plus plébiscités par les consommateurs en raison de l’augmentation importante du nombre de flexitariens* en France », constate Hubert Bocquelet, le délégué général du GEPV, en rappelant qu’environ un tiers des ménages se déclarait déjà flexitarien en 2017 **.
Montée en puissance des allégations
Plus de 46 % des produits étudiés comportent au moins une allégation nutritionnelle. Et près de 26 % affichent des allégations telles que « riches en protéines » ou « riches en fibres ». En parallèle, près de 40 % des produits arborent des labels et critères de qualité comme le label « bio » ou « fabriqué en France » (59 % si on intègre la mention « Vegan »).
Pour le GEPV, Les protéines végétales ont donc fini par être reconnues pour leurs propriétés nutritionnelles. « Elles limitent les apports en acides gras saturés et combinées entre elles, elles apportent aussi tous les acides aminés essentiels », souligne le délégué général, expliquant ainsi le succès des nouveaux produits se substituant à la viande. « Ces produits offrent une alternative aux Français qui souhaitent rééquilibrer les apports entre protéines végétales et animales », conclut notre interlocuteur.
(*) : Régime où l’on augmente le nombre de repas végétariens sans pour autant éliminer complètement la viande.
(**) : Kantar Worldpanel, Le flexitarisme : les Français et la consommation de produits d’origine animale, 2017