Photo Stéphane Rambaud
Sur le plan logistique, le distributeur met sur la table 30 millions d'euros d'investissement pour accompagner son nouveau positionnement de multi-spécialiste.
L’enseigne change d’identité en déployant une nouvelle formule de livraison à domicile portée par cinq univers produits distincts faisant la part belle aux métiers de bouche, sans négliger les surgelés.

Une date à marquer d’une pierre blanche pour Toupargel. Pour mémoire, le spécialiste de la livraison à domicile des surgelés avait été placé en redressement judiciaire courant 2019 avant d’être repris par la société holding Agihold (appartenant à l’un des actionnaires de l’enseigne Grand Frais). Une reprise qui intervenait alors que Toupargel ne parvenait pas à compenser l’érosion de sa clientèle et de ses ventes sur la prise de commande par téléphone. Mais aujourd’hui, le distributeur spécialisé prend un nouveau départ en devenant Place du Marché, un ensemble porté par cinq offres alimentaires de spécialistes (primeur, boucherie, crémerie, épicerie et surgelé). Le choix de la nouvelle raison sociale n’est pas anodin, Place du Marché étant justement le nom de l’activité des produits frais que Toupargel avait lancé, dans les années 2000, avec un succès alors mitigé. « Toupargel n’aurait pas pu incarner à elle seule ce changement en profondeur, c’est pourquoi nous l’associons à d’autres spécialistes incarnant parfaitement les valeurs et la diversité des métiers de bouche. Place du Marché veut ainsi casser les codes de la livraison à domicile en devenant l’alternative parfaite. À savoir le meilleur du marché directement à la porte du client ! », explique Brieuc Fruchon, son président. Mais l’ancien CEO de Relais D’or précise que si la raison sociale change, Toupargel ne disparaît pas, en devenant justement la marque signature de l’assortiment dédiée aux surgelés et glaces.

Une offre de spécialistes servie par le maillage de Toupargel

Pour donner tout son sens à son offre, Place du Marché reprend les codes de l’enseigne Grand Frais, en s’entourant de spécialistes de métiers de bouche. « On applique ici le modèle gagnant de Grand Frais, qui fonctionne comme une grande halle de marché, dans laquelle viennent se greffer des savoir-faire, qu’il s’agisse de filiales d’actionnaires de l’enseigne ou de sociétés partenaires. Dans ce sens, on retrouve chez Place du Marché les sociétés Agidra et Despi, en charge respectivement de l’épicerie et de la boucherie chez Grand Frais. Le panorama est complété par les Halles Mandar (pour les fruits et légumes) et la Maison Cellerier pour les produits laitiers. « Plus tard, nous n’excluons pas la possibilité d’associer à cette démarche d’autres partenaires issus des métiers de bouche », précise Brieuc Fruchon, qui évoque en ciment de ce nouvel ensemble, l’expertise de Toupargel en matière de logistique et de livraison. C’est clairement sur ce point que l’initiative Place de Marché prend tout son sens, en s’appuyant sur le Vrai point fort de Toupargel, à savoir la capacité à livrer ses clients dans près de 35 000 communes de France, via 110 agences régionales, une flotte de 650 camions et 700 chauffeurs livreurs.

Le surgelé élaboré revu en profondeur

Sans oublier enfin l’assortiment Toupargel, qui n’entend pas s’en tenir au rôle de cinquième roue du carrosse. Au contraire, ce changement s’accompagne d’une refonte progressive de l’offre du spécialiste des surgelés. « Si l’assortiment en produits brut est reconduit dans les grandes lignes, on repart sur de nouvelles bases pour les produits élaborés, avec des exigences renforcées sur le plan organoleptique comme en matière de transparence et d’origine », explique le président, qui évoque aussi de nouveaux emballages. De leur côté, les clients pourront opter entre la commande en ligne (via le site marchand placedumarche.fr), ou le télévendeur. À noter que les livraisons sont réalisées sans surcoût pour le client dès 40 € d’achat pour la commande.

TOUPARGEL-commandeclienteStEphaneRambaud.jpg
Photo Stéphane Rambaud
La stratégie reste axée sur une approche combinant les commandes web et la télévente. « Plus on digitalisera la relation commerciale, plus on aura des gens qui, à l’inverse, recherchent de la proximité avec la télévente », souligne Brieuc Fruchon