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Valérie Bedouet, fondatrice de Quali’Confiance, évoque l'importance de la démarche Food Defense dans les entreprises, sous réserve de bien veiller au respect des basiques.

Démarche Food Defense, ou comment se protéger efficacement contre la malveillance ?

Nombreuses sont les entreprises ayant mis en place un « plan Food Defense » pour se prémunir. Pour celles n’ayant pas encore franchi le pas, il s’agit d’appliquer une méthodologie visant à identifier ses points de faiblesse en termes d’exposition à la malveillance, et de mettre en œuvre des mesures adaptées pour maîtriser ses risques. Une équipe multidisciplinaire chargée de la Food Defense doit être constituée, la direction étant bien entendu partie prenante de la démarche ! La méthodologie choisie est alors déroulée par la " team", en prenant notamment en compte : mesures de protection physique des accès, contrôle des flux de circulation, sûreté liée au personnel de l'établissement, gestion des stocks, process, et aussi… sûreté informatique…

Savoir challenger les plans Food Defense

Selon la nature des activités de l’entreprise (production, stockage, transport…), les risques sont bien sûr différents et les mesures prises doivent être dimensionnées en fonction des spécificités. Un site ayant des stockages extérieurs en silos en sécurisera par exemple les accès, là où un transporteur pourra plomber ses véhicules. D'où l'importance de bien construire son plan Food Defense, et surtout de ne pas hésiter à le challenger !

Certaines entreprises rivalisent d’imagination à ce niveau ! Et, les tests d’intrusion sont le moyen le plus fréquemment adopté. Après combien de minutes, « l’intrus » sera-t-il arrêté sur le site ? Jusqu’où aura-t-il réussi à s’introduire ? Aura-t-il pu par exemple asperger une matière première du stock avec un colorant liquide afin de marquer son passage ? Autant de questions dont les réponses seront analysées par la team pour conclure sur l’efficacité ou non du dispositif…

Les écarts les plus fréquents lors des audits

Les référentiels tels que ceux développés par l’IFS (Food, Logistique…), intègrent des exigences relatives à la Food Defense depuis de nombreuses années. L’auditeur en charge de la certification des sites doit donc en vérifier le bon respect. Or on constate trop souvent lors de ces audits que si la démarche théorique est très aboutie, avec de nombreuses mesures de maîtrise réfléchies, il en va souvent autrement pour le respect de certains basiques !

Par exemple, à l’arrivée sur le site, l’accueillant omet encore trop souvent de nous faire compléter le registre de présence. Nous constatons aussi régulièrement lors de la visite des extérieurs, la présence de clôtures abîmées non identifiées, de portes restées ouvertes, de cadenas non refermés après réception des intrants stockés en silos.

C’est pourquoi, les principes de base se doivent d’être régulièrement rappelés en leur donnant du sens ! En matière de Food Defense, nous sommes tous concernés et devons tous avoir un comportement responsable ! Attention malgré tout à ne pas donner de « mauvaises idées » à ceux qui n’en n’avaient pas avant d’aborder ce sujet en entreprises !

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Un mot sur Quali'Confiance : Forte d’une solide expérience dans le secteur de l’alimentaire, à travers la direction Qualité du groupe Place du Marché – Toupargel notamment, Valérie Bedouet a fondé Quali’Confiance en 2018 pour accompagner les entreprises dans leur maitrise des risques de sécurité des aliments en mode agile. Quali’Confiance agit quotidiennement pour les dirigeants et leurs équipes, dans le cadre de projets en lien avec la sûreté de leurs produits. Pour en savoir plus : qualiconfiance.com