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À l’initiative du réseau de restauration livrée, une nouvelle étude résume l’évolution des tendances du véganisme en France, après cinq années d'observation.

À l’occasion du « Veganuary 2024 » (initiative invitant les consommateurs à arrêter tout produit d’origine animale pendant tout le mois de janvier), une nouvelle édition de l’étude *menée sous l’impulsion de l’enseigne de restauration livrée Deliveroo, dévoile l'évolution des choix alimentaires des Français pour la cinquième année consécutive. Un suivi qui permet de se faire une idée plus précise de l’évolution des comportements, du moins tels qu’ils sont déclarés par les sondés.

Premier constat : cinq ans après l'étude initiale Deliveroo sortie en 2019, le véganisme ne peut clairement plus être qualifié d’effet de mode passager en France. En effet, aujourd’hui, 32 % des Français se déclarent prêts à adopter ce régime pendant un mois, marquant une nette augmentation par rapport aux années précédentes (26 % en 2022, 18 % en 2020 et 12 % en 2019). Les jeunes générations, en particulier, affichent un attrait significatif, 35 % des 18-24 ans étant prêts à expérimenter le véganisme. « Ces statistiques témoignent d'un changement dans les habitudes de consommation des Français, souligné par le fait qu’un tiers de la population se montre ouvert à adopter un régime vegan le temps d’un mois », précise le rapport.

Des motivations qui évoluent

Toujours selon l’étude, pour 51 % des sondés, la motivation principale est la préoccupation pour leur santé. 49 % des répondants expriment également un engagement éthique envers la protection de la vie animale. Par ailleurs, 45 % des participants déclarent être prêts à adopter le véganisme pour des raisons environnementales. « Ces résultats témoignent d'un changement profond dans les habitudes de consommations alimentaires, avec un désir croissant de concilier santé personnelle, éthique et responsabilité environnementale ».

On peut constater également à travers les chiffres une volonté croissante des Français (du moins déclarée) de tester des alternatives à base de protéines végétales. Avec plus de la moitié des répondants (54 %) prêts à introduire des alternatives végétales dans leur alimentation actuelle, notamment chez les 18-34 ans (63 %). Leur principale motivation étant déjà de « goûter quelque chose de nouveau » (39 %) ou encore le désir de déterminer si ces alternatives « valent le coup d'être achetées et consommées au quotidien » (pour 35 % des répondants). Les motivations éthiques et environnementales, représentent également des facteurs significatifs, notamment avec 30 % des sondés qui déclarent souhaiter éviter de manger des aliments provenant des animaux (Une part qui interpelle).

Parmi les personnes qui ont déjà expérimenté ces plats vegan ou les alternatives végétales (plus d’un sondé sur deux), la variété des plats végétaliens a été bien accueillie (36 %), tandis que l'origine des ingrédients (39 %) et la présentation (27 %) ont également été citées comme des arguments convaincants pour tester ces plats.

stéréotypes, coût et préjugés persistants

Enfin, si la perception générale du véganisme a évolué pour 71 % des Français, en particulier chez les jeunes, 20 % des sondés estiment que des stéréotypes négatifs persistent, principalement liés aux craintes de carences nutritionnelles (42 %) et que les végans ont des régimes alimentaires stricts et inflexibles (35 %).

(*) : Étude réalisée par Yougov en décembre 2023 sur un échantillon de 1001 personnes âgés de 18 ans et plus.

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