© Le Monde du Surgelé Piloté avec l’institut Xerfi Spécific, le baromètre mis en place par la Confédération des Grossistes de France (CGF)* porte sur plusieurs indicateurs clés qui évaluent la santé de l’ensemble du secteur, mais aussi de chacune des 5 grandes familles étudiées, dont celle qui nous intéresse en premier lieu, « les produits agricoles et alimentaires ». Après un début d’année 2025 en recul (avec un chiffre d'affaires en recule de 1,5 % au 1er trimestre 2025), l’activité des produits agricoles et alimentaires a rebondi au deuxième trimestre. Porté par une demande raffermie et la hausse des prix alimentaires, le chiffre d’affaires progresse de + 3,5 % au deuxième trimestre 2025, à un an d’intervalle. La tendance annuelle redevient positive, s’établissant à + 0,8 % à l’issue du printemps.
Dans le détail, les ventes de boissons progressent nettement ce trimestre, portées notamment par une demande soutenue lors des fortes chaleurs en juin. La situation redevient également plus favorable sur le segment des fruits et légumes. Quasi stables en début d’année, les ventes de surgelés, produits laitiers et d’épicerie se raffermissent au deuxième trimestre. En revanche, les ventes de produits avicoles restent mal orientées ce trimestre, malgré les hausses de prix enregistrées sur certains segments (œufs, poulet, etc.).
Des prévisions plus encourageantes
Les grossistes sondés par la CGF restent prudents sur les perspectives de développement de l’activité, dans le contexte actuel. Néanmoins, le secteur agricole et alimentaire affiche un niveau de confiance plus élevé : seules 4 % des entreprises évoluant sur ce secteur envisageaient au sortir du printemps une baisse de leurs activités sur les prochains mois (soit tout de même 9 points de moins par rapport au 1er trimestre 2025). Inversement, près de la moitié des professionnels alors interrogés anticipaient une hausse de leur activité à l’été.
Ils sont également plus nombreux à faire preuve d’optimisme sur l’évolution des tarifs de leurs fournisseurs : moins de 40 % des professionnels prévoient désormais une hausse des tarifs fournisseurs de marchandises pour les prochains mois. Les intentions d’embauche se réduisent néanmoins pour le prochain trimestre.
Le mot de Stéphane Antiglio, président de la CGF :
« Le redémarrage du commerce de gros au printemps constitue un signe encourageant, même si la reprise reste fragile et très inégale entre les secteurs. La santé et l’agroalimentaire confirment leur solidité, tandis que des segments comme le bâtiment et les produits manufacturés restent confrontés à une demande insuffisante. Au-delà des difficultés économiques, la situation nationale ajoute de l’incertitude : l’instabilité politique et le manque de visibilité sur le budget pèsent sur les investissements et la compétitivité de nos entreprises. »
(*) : À travers l'union de 30 fédérations, la CGF, Confédération des grossistes de France, est l'organisation professionnelle représentative de l'ensemble du commerce de gros. Plus d’informations : www.cgf-grossistes.fr
