A travers la lecture du guide de l’UFC-Que Choisir, on constate bien une forte tendance à la réduction des additifs utilisés dans les recettes et une augmentation des références n’en contenant plus du tout. A travers la lecture du guide de l’UFC-Que Choisir, on constate bien une forte tendance à la réduction des additifs utilisés dans les recettes et une augmentation des références n’en contenant plus du tout.
Dans sa dernière enquête sur les plats cuisinés, l’association présente les produits les mieux et les moins bien notés de leur catégorie, en jugeant le profil nutritionnel et la présence des additifs alimentaires. Globalement, le surgelé s’en sort plutôt bien.

Étude UFC Que Choisir sur les plats préparés : le surgelé mieux noté que le frais et l’ambiant 

Dans son numéro Que Choisir Pratique n° 130 de décembre*, l’association de consommateurs s’est penchée en détail sur la composition de produits élaborés. La rédaction du magazine a ainsi sélectionné 252 références de plats préparés sur le marché, parmi les plus consommés en France, qu’ils soient disponibles au rayon frais, surgelé ou ambiant et conserve. L’échantillon concerne des références à marques nationales comme distributeurs, en provenance de neuf enseignes de la grande distribution (Aldi, Auchan, Carrefour, E.Leclerc, Géant Casino, Intermarché, Lidl, U) et l’enseigne spécialisée Picard. Les produits sont regroupés par grandes familles (pizzas, lasagnes, poêlées, plats végétariens, etc.). Important à noter, l’évaluation ne prend pas en compte la qualité gustative du produit mais uniquement l’angle nutritionnel et les ingrédients incorporés dans la recette. Enfin, seuls les produits les « meilleurs » et les « moins bons » sont cités au sein de chaque catégorie. Trois mentions sont possibles : picto rouge (« à éviter »), vert (« bon choix ») et médaille d’or.

Quatre critères pris en compte

La sélection s’appuie sur quatre critères. Le premier est la classe du Nutri-Score, lorsqu’il figure sur l’emballage (ce qui est le cas pour 53 % des produits). Pour l’autre moitié restante, le calcul est établi à partir des informations nutritionnelles qui figurent obligatoirement sur l’emballage. Deuxième critère pris en compte, la quantité d’aliments dont Santé Publique France recommande d’augmenter la consommation et inversement celle des produits qu’elle conseille de moins consommer. En troisième lieu, la présence d’ingrédients dits industriels (comprendre « absents dans la cuisine d’un particulier ») et plus particulièrement d’additifs à l’usage jugé controversé. Dernier critère, le caractère bio (ou non) du produit.

Picto rouge : le surgelé sous la barre des 30 %

À la lecture des résultats, le bilan paraît somme toute assez positif pour les références en surgelé, du moins nettement plus flatteur que pour le frais et ambiant. D’après nos calculs, sur un peu moins de 100 références en surgelé citées dans le guide, environ 28 % seraient associées à un picto rouge contre 72 % pour un picto vert ou or (soit respectivement 61 et 11 %). C’est supérieur aux résultats relevés sur les autres technologies de conservation. Ainsi sur le frais (80 références identifiées), la part des produits associés à un picto rouge grimpe à 52 % (contre 46 % en vert et 2 % en or). Sur l’ambiant (46 références identifiées), on retrouve 41 % de produits classés en picto rouge (contre 35 % en vert et 24 % en or).

Les lasagnes à cheval sur l’origine

Au-delà de ces grandes observations par technologie de conservation, le guide permet de relever des tendances lourdes par famille de produit. On notera ainsi le très bon bilan présenté sur les lasagnes, preuve que les leçons du Horsegate ont bien été retenues, Que Choisir allant même jusqu’à ironiser que les industriels sont aujourd’hui « à cheval sur l’origine ». Impression toute aussi positive sur le hachis parmentier, famille sur laquelle le guide précise que les bons hachis se trouvent « plutôt au rayon surgelé ». Ressenti tout aussi positif sur les quiches et tartes, avec ici une bonne impression globale pour les références surgelées. Bilan favorable également pour les poêlées de légumes, notamment sous l’effet des références bio. Sur la pizza, on alterne le bon et le moins bon, même si là encore, les pizzas surgelées s’en sortent mieux que leurs équivalentes en frais, largement mal notées dans le guide. Enfin, quelques gros bémols tout de même, en particulier sur les gratins dauphinois et les mini-gratins de légumes, qui en prennent tous pour leur grade.

Des marques qui sortent du lot

Du côté des marques nationales, on notera que Marie fait un véritable carton dans le guide, en totalisant, rien que sur le surgelé, sept références accompagnées d’un picto vert (son bilan est tout aussi positif en frais). Madern sort également du lot avec quatre références bien notées, tout comme Compagnie Artique et enfin Yummy, la marque de Cité Gourmande. Cette fois du côté des produits à marque de distributeur, si avec 38 références à elle seule, l’enseigne Picard a manifestement fait l’objet d’une attention toute particulière de la part de l'UFC Que Choisir, elle présente un peu moins de 70 % de produits arborant un picto vert ou doré dans le guide. Chez les enseignes généralistes, Leclerc et ses marques propres (Côté table, Turini…) se distinguent avec un bilan penchant massivement vers le vert.

En résumé, s’il convient de prendre le recul nécessaire pour interpréter ces résultats et si certains s’interrogeront quant au niveau d’exhaustivité de l’enquête, l’enquête de l’UFC Que Choisir permet de mettre en évidence l’énorme travail fourni par l’industrie agroalimentaire, en matière de nettoyage des recettes.

(*) : Plats cuisinés : lesquels acheter sans risque pour la santé

Que Choisir Pratique n° 130 décembre 2021

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La répartition des notes sur le frais, l’ambiant et le surgelé

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