Préserver le climat tout en soutenant les agriculteurs français : c’est le but du dispositif Label Bas Carbone du gouvernement. Un réseau national structuré de sociétés et d’associations permet aujourd’hui de fédérer les agriculteurs et les entreprises soucieuses de compenser leur impact climatique. Explications.

Nul besoin de viser l’autre bout de la planète pour trouver des projets à soutenir dans le cadre de la transition énergétique et de la diminution de l’impact sur le climat. En France, il existe en effet une organisation structurée permettant aux entreprises de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre ou à la séquestration de carbone directement dans les exploitations agricoles du territoire.

Pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale bas carbone, le Ministère de la Transition Ecologique a créé le label bas carbone qui est le premier cadre de certification climatique adopté par la France. Mais encore faut-il que les porteurs de projets engagés sur le chemin de la transition agroécologique et les acheteurs de crédits carbone puissent se rencontrer ! Telle est la mission de France Carbone Agri (FCA). La structure s’appuie sur le Label Bas Carbone du Ministère de la Transition Ecologique afin de rassurer les acheteurs d’une part et d’offrir aux agriculteurs un financement de leur projet.

Peut encore mieux faire

Concrètement, l’accompagnement des agriculteurs démarre par la réalisation d’un diagnostic baptisé CAP’2ER pour mettre en évidence les leviers d’action. Leviers qui peuvent signifier la réduction ou le stockage de carbone. Les fermes engagent ainsi un plan d’actions sur 5 ans avec un objectif de réduction de gaz à effet de serre. Ce qui déclenche alors le versement des « crédits carbone ».

À date, 1 300 agriculteurs français sont déjà engagés, soit l’équivalent de 700 000 tonnes de CO2 évités… mais le potentiel de développement reste énorme. En effet, seulement 3 % des crédits carbone achetés par les entreprises françaises sont en France ! Le dispositif évolue et va permettre l’adhésion d’un plus grand nombre de fermes dans le futur. Le cadre du Label Bas Carbone ne concernait jusque-là que les exploitations en vaches laitières ou vaches allaitantes et les grandes cultures. Mais de nouveaux référentiels vont rapidement voir le jour, en viticulture ou en volaille par exemple.

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Daniel Sauvaget (à droite), PDG d’écomiam, avec les associés du GAEC de la Cossonière (49), l’une des 15 fermes partenaires du projet Bas Carbone de l’enseigne.

L’exemple du GAEC de la Cossonnière neuve à Cholet 

À l’arrivée d’un troisième associé dans le GAEC, l’exploitation laitière a engagé une profonde réflexion sur son organisation et son mode de production pour réduire son empreinte carbone. Après un diagnostic, un plan d’actions sur 5 ans a été validé. Outre l’installation de panneaux photovoltaïques sur la stabulation, un micro-méthaniseur permettra la production d’électricité à partir du lisier des vaches. En outre, le nombre de génisses élevées pour le renouvellement du troupeau sera réduit. Le GAEC table sur une réduction de 132 tonnes équivalent carbone. Lesquelles seront une source de revenus complémentaire pour la ferme (30 € par tonne) pour les projets portés par France Carbone Agri dans le cadre du dispositif Label bas Carbone mis en place par le Ministère de la transition écologique. 

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