Sécurité alimentaire : le risque zéro n’existe pas
Sombre image que celle donnée des industries du secteur de l’alimentaire ces dernières semaines ! Une nouvelle crise de confiance s’est abattue sur les consommateurs, en conséquence d’une succession de rappels de produits fabriqués par des groupes à très forte notoriété. Et pourtant ! Les mesures mises en place pour protéger la santé du consommateur n’ont cessé de se renforcer, du champ à la table, ces quinze dernières années !
L’introduction récente de la notion de « Food Safety Culture » à la législation européenne, à travers le Règlement (UE) 2021/382 du 3 mars 2021, a encore accru le niveau d’exigence envers les exploitants du secteur de l’alimentaire. Pour n’en reprendre qu’un extrait, ce règlement impose expressément un « engagement de la direction et de tous les employés en faveur d’une production et d’une distribution sûres des denrées alimentaires » assorti d’une « sensibilisation de tous les employés de l’entreprise aux risques pour la sécurité alimentaire et à l’importance de la sûreté et de l’hygiène des denrées alimentaires ».
En fait, cette nouvelle crise de confiance intervient alors que paradoxalement le niveau de maîtrise en sécurité alimentaire des industriels et des logisticiens n’a jamais été aussi élevé.
Quid du rôle des consommateurs ?
Mais, qu’en est-il du dernier maillon de la chaîne, à savoir le consommateur ? De nombreuses communications et outils de sensibilisation ont été mis à sa disposition ces dernières années. Tel est par exemple le cas de rappels réguliers réalisés sur la différence entre « Dates Limites de Consommation » et « Dates de Durabilités Minimales ». Sans oublier aussi les recommandations faites de cuisson à cœur des steaks hachés, de régime d’éviction du lait cru / des fromages au lait cru pour les populations fragiles (jeunes enfants, femmes enceintes, personnes immunodéprimées…), de la nécessité de maintien la chaîne du froid… Pour autant, ceci est-il réellement entendu et appliqué par le consommateur ? A-t-il conscience de son rôle dans la maîtrise de la sécurité des aliments ?
On retiendra surtout que le risque zéro n’existe pas et qu’il appartient à chaque maillon d’être conscient de ses responsabilités, dans la sécurité des produits qu’il consomme !
Un mot sur Quali'Confiance : Forte d’une solide expérience en industrie alimentaire et ancienne directrice qualité du groupe Toupargel, Valérie Bedouet a créé le cabinet Quali’Confiance pour accompagner les entreprises dans la sécurisation de leurs approvisionnements et circuits, grâce aux audits fournisseurs et prestataires de services. Elle les aide aussi à anticiper et à gérer les crises, en organisant leur préparation par temps calme et par sa présence sur le pont lorsque la tempête surgit. Pour en savoir plus : qualiconfiance.com
