Euroshop 2023 met largement le froid en vitrine

Il est beaucoup question de l’efficacité énergétique des magasins à Euroshop du 26 février au 2 mars. Sur ce salon international dédié au commerce de détail, les solutions pour la réfrigération et la restauration tiennent une large place.

Avec son rythme triennal, le Salon Euroshop revient après avoir été le dernier salon international à avoir fermé ses portes avant que le monde ne se confine… Trois ans suite auxquels plus rien n’est vraiment comme avant ! Pour Ulrich Spaan, membre de l’institut d’études sur le commerce EHI Retail : « l'ensemble du secteur mondial du commerce est confronté à ses plus grands défis de l'histoire de l'après-guerre. L'augmentation massive des prix de l'énergie pèse surtout sur le commerce alimentaire qui, en raison de la réfrigération, de la congélation, de la taille des surfaces de vente et des heures d'ouverture, fait face à des coûts énergétiques particulièrement élevés. » Et ceci sans parler de l’inflation et des problèmes d’approvisionnement ou de manque de personnel qui touchent de plein fouet le secteur alimentaire C’est dans ce contexte qu’Euroshop consacrera 25 000 m² soit 4 de ses halls  à « la réfrigération et la gestion de l’énergie » avec plus de 200 exposants. Cette thématique qui composera l’un des 8 univers du Parc d’exposition de Düsseldorf, comme le souligne Elke Moebius, directrice du salon. Elle est d’autant plus confiante dans la fréquentation de cette 21e édition que ces trois dernières années, les responsables d’enseignes n’ont eu de cesse de trouver des solutions pour se réinventer. Parmi celle-ci se trouve aussi le fait d’associer des espaces de petite restauration avec des équipements dédiés. Ils seront présents sur Euroshop avec pas moins de 55 exposants sur une surface d’exposition de plus de 3 600 m². Avec cette offre alimentaire, il s'agit pour les commerces de se transformer en un lieu où les gens se sentent chez eux, où ils aiment passer du temps et où ils ne se rendent pas uniquement pour faire leurs achats.

La GMS face à l'envolée des coûts de l'énergie

 Selon des données de l’Ademe, les consommations électriques de l’ensemble du poste froid alimentaire d’un magasin (meubles frigorifiques de l’espace de vente, chambres froides, laboratoires…) peuvent représenter 30 à 40 % de la consommation électrique d’un hypermarché, d’avantage encore pour un supermarché, sans parler des supérettes. Ces pourcentages ont tendance à diminuer au fil des années grâce aux actions entreprises par les enseignes, notamment avec la fermeture des vitrines réfrigérées. Ce travail a été engagé en 2012 suite à une convention signée par les représentants de la grande distribution.  Dix ans après, force est de constater qu’il reste encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine. Mais si les choses ont jusqu’ici traîné dans certains points de vente, elles devraient devenir la priorité des priorités tant l’impact des hausses de tarifs de l’énergie va impacter les comptes d’exploitations. Dans un tel contexte, le sujet de l'efficacité énergétique des meubles devrait alimenter bon nombre de conversations sur le salon.

Le groupe de supermarché allemand Tegut a lancé le concept Teo, une petite surface à mi-chemin entre le conteneur et le kiosque de gare qui peut s'implanter dans des quartiers isolés ou des villages de campagne. 

Dans un contexte d'explosion de la facture énergétique d’un magasin, le groupe Epta mettra particulièrement l'accent sur ses  mobiliers réfrigérés raccordés à distance  ou autonomes, labellisés classe A et B et certifiés Eurovent.