Le SNCE présente un guide de recommandations pour harmoniser les dénominations des découpes de poissons chez tous les professionnels.

Le Syndicat National du Commerce Extérieur des produits congelés et surgelés (SNCE) reprend à nouveau l’initiative dans son combat pour préserver la loyauté des échanges commerciaux sur le marché des découpes de poisson. Après son projet Fraud’Filets, qui détermine des valeurs de référence pour mieux identifier l’eau ajoutée dans les découpes de poisson, l’organisation professionnelle s’attaque cette fois à un volet non moins important, celui de la dénomination des découpes naturelles de produits de la pêche frais ou congelés et surgelés. Il est à l’origine d’un document présentant des recommandations précises en la matière comme l’explique Alexandre Bonneau, le secrétaire général du SNCE : « Nous avions constaté l’absence de cadre réglementaire pour les dénominations de découpes de poissons autre que le principe général d'étiquetage non-trompeur*. D’où la volonté de constituer une base pour aider les professionnels à s’assurer du caractère loyal et marchand des produits présentés à la vente ». Un chantier de longue haleine, puisqu’il a débuté en 2016, à travers la création d’un groupe de travail au sein du syndicat et en relation avec les représentants de l’ensemble de la filière : les professionnels du mareyage français, les distributeurs et les entreprises des produits alimentaires élaborés.

 Non exhaustif mais déjà très solide

Fruit d’une large consultation et de travaux de concertation, le guide établit en premier lieu des recommandations générales de dénomination. « En effet, compte tenu de la diversité morphologique des espèces commercialisées et des pratiques existantes, le document se veut non exhaustif mais constitue une base solide que peuvent désormais se réapproprier les acteurs du marché », souligne notre interlocuteur. Dans un deuxième temps, le guide rentre plus dans le détail en proposant des définitions pour les dénominations de filet, pavé, queue, darne/tronçon, dos/longe/baron, ventre ainsi que pour les mélanges de découpes. Il clarifie aussi la notion de cœur de filet (lire extrait du guide ci-dessous).

Le document est disponible en accès libre sur le site internet du SNCE (dans la rubrique "Fédérer") ou directement téléchargeable via ce lien. Le SNCE se tient à la disposition des lecteurs pour toute information complémentaire sur ce projet. Important à noter, ce guide ne s’applique pas au « poisson reconstitué » pour lequel il existe des obligations d’étiquetage spécifiques (cf. annexe VI- A-7 du règlement n°1169/2011).

(*) : Conformément au règlement n°1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, (dit INCO) et à l'article L.121-1 du Code de la consommation. L'article L. 121-1 du Code de la consommation pose un principe général d’interdiction des pratiques commerciales déloyales. Parmi les pratiques commerciales déloyales, on compte notamment les pratiques commerciales trompeuses.

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Extrait du guide

La dénomination « cœur de filet »

« Le terme cœur de filet est une dénomination de fantaisie qui peut être utilisée en complément d’une dénomination de vente, exclusivement pour une section prélevée dans la partie charnue d’un filet de poisson présentant un volume relativement important et une qualité supérieure grâce aux opérations subies (parage, dégraissage, etc.). Ainsi, le cœur n’inclut pas la partie caudale du filet, ni les autres parties fines. Il peut en revanche s’agir de découpes de dos ou de pavés. Des produits issus d’assemblage de découpes ne peuvent prétendre à cette dénomination. »