Le boulanger industriel poursuit un programme de stratégie RSE ambitieux, avec déjà plusieurs objectifs annoncés dès 2025.

Changement climatique, préservation de la biodiversité, sécurité alimentaire mondiale, transition énergétique, transformation des modèles agricoles et de production… Autant de nouveaux défis mondiaux majeurs, vis-à-vis desquels plusieurs groupes agroalimentaires prennent aujourd’hui des engagements fermes, à l’image encore récemment de Délifrance. Le fabricant bien connu sur le marché la BVP a d’ailleurs matérialisé en fin d’année sa nouvelle stratégie RSE par un programme ambitieux, fédérée sous la bannière « Baking Good Better ». Derrière cette formule, Délifrance déclare vouloir faire face à ses responsabilités, avec certes des actions conformes au cadre défini par sa maison mère, le groupe céréalier français Vivescia, mais aussi des engagements propres, en lien direct avec ses activités.

La RSE n’est pas un sujet nouveau chez Délifrance. Robert O’Boyle le directeur général de l’entreprise, rappelle à juste titre que les équipes travaillent depuis déjà des années sur des sujets en lien avec certains enjeux. On citera par exemple le programme « Care », lancé en 2016 pour renforcer la santé et sécurité de ses salariés, ou encore « Go Clean », initié en 2019 pour simplifier les recettes et développer un sourcing plus durable tout en travaillant sur le profil nutritionnel des produits. « Mais cette nouvelle stratégie nous donne un cadre plus ambitieux. Nous avons ainsi défini des priorités sur lesquelles nous allons nous concentrer comme l’efficacité énergétique et la réduction de nos consommations, un sourcing plus responsable, la santé et la sécurité de nos collaborateurs, etc. Notre objectif est d’être une entreprise à l’impact positif. »

Une démarche autour de trois piliers

Déjà en marche, Baking Good Better se traduit par des objectifs annoncés sur trois piliers majeurs. Sur le premier, qui concerne l'environnement, Délifrance s’engage à réduire ses émissions de GES* sur les scopes 1 (les émissions directes) et 2 (les émissions indirectes en lien avec l’énergie) de 20 % en intensité d’ici 2025, par rapport à ses niveaux de 2015. « Nous avons par ailleurs procédé à une évaluation solide de nos émissions de scope 3 (cette fois les émissions indirectes hors énergie) et nous travaillons à la définition d'une stratégie climat qui englobe nos scopes directs et indirects jusqu’à 2050, avec des objectifs intermédiaires à atteindre d'ici 2030 », précise le dirigeant.

Deuxième action d’envergure, le déploiement d’une Charte de Management Environnementale qui s’appliquera à tous ses sites de production dans le monde et son siège en France d’ici 2024. Robert O’Boyle annonce également le double objectif d’atteindre 100 % de cartons certifiés FSC (forêts gérées durables) et d’emballages recyclables ou réutilisables d’ici 2025.

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Un objectif de 100 % de farine durable annoncé d'ici 2027 (photo: © Getty Images)

L’égalité des sexes pas oubliée

Le pilier « humain » n’est pas en reste avec là aussi plusieurs engagements affirmés, à commencer par un travail sur une meilleure parité entre hommes et femmes. Sur ce volet, l’industriel se fixe comme première étape d’atteindre l’objectif de 40 % de femmes à des postes de cadres supérieurs d’ici 2025. Côté environnement de travail, Délifrance cible zéro accident grave et 100 % des collaborateurs sensibilisés aux risques psychosociaux (RPS) via plusieurs plans d’actions en cours de construction.

Dernier domaine et non des moindres, la production et les ingrédients, avec là aussi son lot d’engagements fermes. Déjà avec le recours à 100 % de farine durable d’ici 2027 : via les filières existantes et également via l’introduction de farine de blé issu de pratiques d’agriculture régénératrice, avec les agriculteurs de Vivescia. Ensuite, la mise en place d’une politique d’achats responsables pour tous les ingrédients rentrant dans la composition des produits. Enfin la sécurité alimentaire avec le maintien des certifications GFSI sur l’ensemble des sites de production. « Baking Good Better pose un cadre pour les années à venir. La démarche sera très probablement enrichie et remise en question au fil des années pour tenir compte de l'évolution des besoins de nos différentes parties prenantes, mais l'objectif restera le même : toujours chercher à faire mieux ! », conclut Nathalie Genebes, directrice RSE chez Délifrance.

(*) : Gaz à effet de serre

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Délifrance compte aujourd'hui 14 sites de production.

Offre : des produits en phase avec l’approvisionnement durable

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Le boulanger industriel capitalise sur sa gamme de croissants Vegan. Développés à partir d’ingrédients correspondant aux tendances actuelles (farine d’épeautre, quinoa, malt d’orge), ces produits offrent une bonne alternative aux croissants traditionnels français. Une gamme certifiée RSPO, garantie sans matières grasses hydrogénées, colorants ni arômes artificiels. En photo, le Croissant vegan à l'avoine.

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Autre exemple en phase avec les engagements de Délifrance, ces petits pains précuits à l’aspect rustique, placés sous la bannière Héritage, sont cautionnés par la filière CRC. Une démarche qui implique le recours à des céréales françaises, des pratiques agricoles favorables à la biodiversité et une meilleure rémunération des agriculteurs. Les pains ont bénéficié d’une double fermentation et d’une précuisson sur sole de pierre. Ils se caractérisent par une mie souple et fondante, un alvéolage soigné et une bonne conservation grâce à une haute hydratation.

Un mot sur Délifrance

Depuis sa création en France en 1978, Délifrance développe des produits de boulangerie, viennoiserie, pâtisserie et traiteur pour les professionnels de la restauration, les artisans boulangers et la grande distribution dans 100 pays à travers le monde. Appartenant au groupe céréalier français Vivescia, l’entreprise compte aujourd’hui 14 sites de production (dont 7 en France) pour un effectif de 3 100 personnes. Chaque année, environ 2 milliards de viennoiseries sont produites et vendues par le boulanger industriel dans le monde. En parallèle de ses activités de production, l’acteur développe depuis les années 80 une chaîne de points de vente (hors France).