
Légumes surgelés : des achats qui restent supérieurs aux niveaux d’avant crise
Après une année 2020 inédite, marquée par une hausse spectaculaire des achats des ménages en légumes surgelés sous l’effet du confinement (+ 9 % de progression des volumes en cumul annuel mobile à fin septembre 2020*), la dynamique des ventes en grande distribution semble se confirmer à plus long terme. Du moins se maintient-elle bien au-delà des niveaux habituels d’avant crise Covid. Si le gain généré est moindre sur la conserve (+ 0,5 %), il est en revanche beaucoup plus marqué sur les légumes surgelés : + 7 % de volumes supplémentaires pour les légumes surgelés sur deux ans à fin septembre 2021. Non seulement le segment a recruté près de 540 000 foyers supplémentaires (la part des foyers acheteurs de légumes surgelés atteint 83 %), mais surtout, les quantités ont grimpé de 500 g en moyenne par acheteur. « Les nombreux atouts de ces produits ont convaincu les Français : procédés de conservation naturels, sans conservateurs, disponibilité à tout moment de l’année, gains de temps dans la préparation des repas, facilité de stockage… », explique Cyrille Auguste, vice-président de l’Unilet, qui évoque au passage les bonnes performances des légumes bio surgelés. « Les Français en ont acheté 5 % de plus qu’en 2019, et le taux de pénétration de l’offre a encore gagné 3 points en comparaison avec septembre 2019 ».
90 millions perdus sur le hors domicile
Certes, ce bilan très positif ne doit pas masquer le gros manque à gagner en Food Service, généré par la fermeture des établissements de restauration. Ici, la perte sur les légumes surgelés est estimée par Gira Food Service** à 60 000 tonnes entre 2019 et 2020, soit près qu’un quart des quantités habituellement diffusées dans les canaux du hors domicile. Pas anodin, lorsqu’on sait que le Food Service représente près de la moitié des ventes de légumes surgelés en France. Néanmoins, le surgelé a été moins impacté que le frais comme l’explique Cyrille Auguste. « Les fortes incertitudes sur l’activité ont en effet poussé les gestionnaires à privilégier les légumes transformés. En outre, le surgelé est traditionnellement plus répandu dans les collectivités, a fortiori dans le social et la santé. Or ce sont les secteurs qui ont continué à fonctionner durant la crise, à l’inverse de la restauration commerciale ».
(*) : tous les chiffres sont issus du panel Kantar (T3 2021) sur un total légumes y compris mélanges et cuisinés.
(**) : Gira Food Service pour Unilet

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