Après une excellente année 2022, le marché de la glace devrait franchir la barre symbolique des 1,5 milliard d’euros cette année. Face à l’inflation et aux coupes budgétaires des consommateurs, les fabricants restent confiants.  

C’est le propre des marchés météo sensibles comme les glaces. Les ventes grimpent dès que le thermomètre s’affole. Et avec les périodes caniculaires à répétition de l’été 2022, les cônes, bâtonnets et autres barres glacés ont été gâtés. Avec un chiffre d’affaires global de 1,46 milliard d’euros sur l’année, en croissance de 14,4 % sur un an, la catégorie a même réalisé sa meilleure saison depuis 10 ans ! De quoi tirer un trait sur 2021 et l’impact des retraits de produits liés à la contamination à l'oxyde d'éthylène. Mieux, les consommateurs sont non seulement de retour, mais ils ont aussi revu leurs dépenses à la hausse (+ 4,50 € par acheteur en GMS selon Nielsen sur la période estivale).

Côté leaders, si tous produits confondus, Unilever reste en tête des volumes et du chiffre d’affaires, Froneri continue à gagner du terrain et s’affirme en 2022 comme premier contributeur de la croissance. « Nous comptons 4 innovations dans le top 10 des meilleurs lancements l’année dernière, notamment sous Extrême, Nuii et Côte d’Or », indique Olivier Hemmery, responsable marketing marques Froneri France.

Tous les segments à la fête sauf les pots

À l’exception des pots et petits pots qui ont sous-performé, tous les autres segments sont à la fête. Même les bacs qui, malmenés depuis de nombreuses années face à la poussée des formats individuels, ont connu une belle année. Et l’inflation pourrait jouer en faveur des bacs cette année encore. « On constate à court terme que la baisse des ventes de bacs est enrayée. Pour certains consommateurs, ces derniers peuvent être une façon de mixer leur panier dans un contexte de perte de pouvoir d’achat. Et ce, même si la glace reste globalement un plaisir accessible », analyse Nathalie Tempra, directrice marketing glaces France chez Unilever. Pourtant, les leaders des bacs continuent de réduire la voilure. Carte d’or arrête les sorbets (sauf le citron) pour se concentrer sur les recettes premium, et la Laitière ne compte plus que 6 recettes. Laissant, de fait, plus de place aux marques artisanales et/ou régionales.

Tout le monde en remet une couche !

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Reste que, été caniculaire ou non, l’individualisation du plaisir se confirme bel et bien. Bâtonnets, cônes et barres glacées se portent comme des charmes. D’autant que la créativité des marques pour offrir toujours plus de plaisir aux consommateurs semble inépuisable. Parmi les parfums tendance cette année, on peut souligner la présence renforcée de la noix de coco et de la noisette qui viennent s’ajouter au caramel, toujours omniprésent. Côté fruits, la fraise revient aussi en force. Sans doute en partie parce que la pénurie de framboises contraint les fabricants à trouver des alternatives parmi les fruits rouges toujours plébiscités. Côté architecture, la mode est clairement aux « couches » superposées et sans doute un peu moins aux « inclusions » que par le passé. Alors que Magnum mise sur ses bâtonnets « double », avec de la sauce entre deux couches de chocolat, Carte d’Or lance des bacs baptisés Triple Luxe composés d’une superposition de biscuit, glace et coulis. Les nouveaux bâtonnets de Ferrero promettent quant à eux une… triple expérience avec une alternance de glace, sauce et chocolat craquant. Enfin, Ben & Jerry’s transforme l’essai de sa gamme Sundae dont la crème glacée et surmontée d’une crème fouettée.

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